Comment devenir intermittent du spectacle en 2025
Devenir intermittent du spectacle est un parcours passionnant mais souvent complexe, qui nécessite de bien comprendre les démarches administratives et les conditions d’admission. En 2025, ce régime reste indispensable pour les artistes et techniciens du spectacle vivant ou enregistré.
Dans cet article, nous vous accompagnons pas à pas pour vous aider à obtenir ce régime, comprendre ses enjeux et ses avantages, tout en vous donnant des conseils pratiques pour vous inscrire.
Qu’est-ce que le statut d’intermittent du spectacle ?
L’intermittent du spectacle est un régime (et non un statut) spécifique réservé aux artistes et techniciens du spectacle vivant ou enregistré. Il permet de bénéficier d’une protection sociale adaptée, en tenant compte de l’irrégularité de l’emploi dans ces secteurs.
Contrairement aux salariés classiques, les intermittents travaillent par missions ponctuelles ou projets successifs, sous forme de contrats à durée déterminée d’usage (CDDU). Ces contrats leur permettent de bénéficier d’indemnités chômage pendant les périodes sans emploi, sous réserve de remplir certaines conditions d’éligibilité.
Le régime de l’intermittence du spectacle, pour qui ?
Le régime de l’intermittence du spectacle est conçu pour les professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel, tels que les artistes et les techniciens, qui enchaînent des contrats de travail de courte durée. Ces contrats, appelés contrats à durée déterminée d’usage (CDDU), sont spécifiquement adaptés aux emplois temporaires dans ces secteurs.
En tant qu’intermittent du spectacle, vous êtes considéré comme un salarié, même si vous travaillez pour plusieurs employeurs différents. Pour chaque mission, vous signez un contrat avec l’employeur, qui est responsable de déclarer les heures travaillées et de verser les cotisations sociales correspondantes. Ces démarches vous permettent d’accumuler les 507 heures de travail requises sur une période de 12 mois pour bénéficier des allocations chômage spécifiques à ce régime.
Ce système est spécialement conçu pour répondre aux particularités du secteur culturel, où les opportunités d’emploi sont souvent irrégulières et liées à des projets de courte durée. Il offre une sécurité financière et sociale tout en respectant la flexibilité nécessaire aux professions artistiques et techniques.
Les conditions pour obtenir le statut d’intermittent du spectacle
Le cumul des 507 heures de travail
L’inscription en tant que demandeur d’emploi
- Quand s’inscrire ? Dès la fin de votre premier contrat intermittent.
- Comment faire ? En ligne sur le site officiel de France Travail ou en agence.
- Documents nécessaires : Contrats de travail, AEM, justificatifs d’identité.
Les démarches administratives pour devenir intermittent
Création du dossier auprès de France Travail
- Inscription en ligne sur le site officiel.
- Transmission des documents justificatifs (AEM, contrats, pièce d’identité…).
- Suivi de votre dossier pour vous assurer de la prise en charge de vos droits.
Constitution du dossier professionnel
- CV détaillé mentionnant vos expériences artistiques ou techniques.
- Pièces d’identité et justificatifs de domicile.
- Attestations d’emploi et contrats pour prouver vos heures travaillées.
Les avantages et inconvénients du régime de l’intermittence du spectacle
Avantages :
- Accès à une protection sociale complète (chômage, santé, retraite).
- Flexibilité de l’emploi avec des contrats à durée déterminée d’usage (CDDU).
- Possibilité de cumuler différents contrats dans le même mois.
- Droit à des allocations chômage en cas de période d’inactivité.
Inconvénients :
- Précarité liée à l’irrégularité des contrats.
- Démarches administratives complexes pour justifier des heures.
- Risque de perte de droits si les heures requises ne sont pas atteintes.
Le salaire et contrat de travail d’un intermittent du spectacle
Quand on parle du régime de l’intermittence, la question du salaire est centrale. Contrairement aux idées reçues, les revenus peuvent être très variables selon les projets, les employeurs, et bien sûr, la nature des fonctions exercées (artistiques ou techniques).
Des salaires encadrés par des minimums
Les grilles salariales des intermittents sont définies par des conventions collectives, avec des minima fixés par tranches horaires selon le type de poste. Par exemple, un comédien ne sera pas rémunéré comme un régisseur ou un cadreur. Ces salaires minimums sont régulièrement réévalués et doivent obligatoirement être respectés par l’employeur.
Les conventions collectives du secteur fixent des salaires minimums par tranches horaires, en fonction du poste et de la nature de l’activité. Ces grilles sont obligatoires et régulièrement mises à jour.
Bon à savoir : un employeur peut bien sûr proposer une rémunération supérieure, mais jamais en-dessous des minima.
Contrats CDD et CDDU : quelle différence ?
Dans le secteur culturel, la majorité des contrats se font sous forme de CDD d’usage (CDDU), un contrat spécifiquement prévu pour les activités irrégulières et ponctuelles comme le spectacle vivant ou l’audiovisuel.
- Le CDDU permet à l’employeur d’embaucher pour une mission précise (représentation, tournage, répétition…). Il doit être déclaré correctement, car il déclenche les cotisations et les droits sociaux du salarié intermittent.
- Le CDD classique, plus rigide, reste marginal dans ce secteur.
Un simulateur pour anticiper le coût d’un contrat intermittent
En tant qu’employeur, il est souvent difficile de savoir combien va réellement coûter l’embauche d’un intermittent : salaire brut, charges, frais annexes… C’est pourquoi nous avons développé un simulateur dédié aux employeurs :
Il vous permet d’estimer en quelques secondes le coût global d’un contrat intermittent, selon la rémunération prévue, la durée de la mission et les profils concernés. Un outil simple, rapide et fiable pour gagner du temps et sécuriser vos embauches.
Conclusion
Devenir intermittent du spectacle en 2025 reste un véritable parcours du combattant. Mais avec les bonnes informations, des outils clairs et un accompagnement adapté, il est possible de sécuriser son parcours professionnel et de travailler sereinement dans le cadre du régime. Que vous soyez employeur professionnel du secteur ou occasionnel, bien s’informer et s’entourer des bons partenaires reste essentiel pour avancer en confiance.